dimanche 11 mars 2012

Tour de la grande terre - fin

La nuit a était bonne et confortable, nous nous levons de bon matin, une tête de biche traîne dans le jardin (le domaine est ouvert aux chasseurs et afin de réguler la population de cervidés en Calédonie, le Gouvernement offre une prime pour chaque mâchoire rapportée, 1000 francs pour un mâle et 5000 francs pour une femelle ou un faon).


Nous repartons en direction de Nouméa avec un arrêt à Poé pour y passer la journée et peut-être demain si le temps reste au beau, ce qui semble mal parti. Nous visitons les sites habituels, le bonhomme, le point de vue et la baie des tortues par le petit sentier. Nous déjeunons au petit snack d'Alan qui va bientôt devenir notre QG et l'après-midi est consacrée à un peu de planche à voile.

Le bonhomme
Roche percée

Baie des tortues
Point de vue


Vue du snack


Nous décidons de rentrer sur Nouméa tous ensemble. Au programme de la semaine suivante, visite de Nouméa, le phare Amédée avec une surprise avant, le Sud et week-end à Voh...

vendredi 9 mars 2012

Tour de la grande terre - 5ème jour

C'est comme des coqs en pâte que nous abordons cette nouvelle journée. Et oui, en passant la nuit dans un bungalow de luxe avec wifi - tv et eau chaude, que vouloir de plus.

Heureux le frangin
Donc nous prenons congés du Malabou et retournons chez Séraphin pour petit-déjeuner. Et là, on trouve Madame en train de faire la vaisselle, elle avait apparemment tout simplement oublié que nous devions revenir.


Et pour finir, personne ne nous attendait non plus pour régler la note. Séraphin avait définitivement déserté  les lieux, nous ne l'avons plus revu et après avoir patienté une demi-heure, nous avons été voir sa femme pour nous acquitter de notre dû.

Bénitier
Direction Koumac, nous ne traînons pas, nous devons redescendre une bonne partie de la Côte Ouest pour rejoindre Luc en milieu d'après-midi à Pouembout afin de nous rendre ensemble à la Ferme Paddock de la Boutana pour une rencontre avec les broussards.


Nous sommes attendus pour 16 heures pour une balade en 4x4 sur la propriété. La ferme n'est pas facile à trouver, nous traversons plusieurs creeks avant de nous présenter légèrement en retard. Nous sautons donc dans la benne à peine arrivés.

Nous voici en chemin, loin de nous douter de ce qui nous attend. Nous savions que nous allions voir des cerfs. Moi, j'imaginais une sorte de safari photo, nous avons vite remballé le matériel en s'accrochant comme nous le pouvions.

Mais avant les cerfs, il y a eu l'histoire avec les problèmes causés par une vieille mine désaffectée située en amont de la ferme de Bernard, construite sur une propriété de plus de 600 hectares de terrain mais juste à côté de la rivière qui déborde à chaque tempête ou à chaque gros orage, charriant toute la boue de la montagne dans son salon. Nous nous demandons encore pourquoi ne pas avoir choisi de construire sa ferme dans les hauteurs.  Bernard se bat depuis une vingtaine d'année contre la société qui a exploité cette mine mais c'est un peu l'histoire d'Hercule contre Goliath sauf qu'ici Hercule ne gagnera certainement pas et à croire que sa vie n'aurait plus aucun sens sans tout ça.


Bref, après nombre d'arrêt pour nous montrer la ravine sous tous les angles et le lit de la rivière avant, pendant et après les dégâts, nous réussissons quand même à avoir un premier contact avec les cervidés, ils sont très sauvages et la couleur de leur robe rend difficile de les visualiser à travers les arbres. La balade est périlleuse, le chemin est à peine plus large que le 4x4,  ça glisse par endroit, ça monte et ça descend, c'est bien les montagnes russes à la calédonienne.


Nous prenons l'apéro autour d'un bon feu de camp, le repas débute par du carpaccio de cerf et s'anime autour de discutions anti-sln (la fameuse Société Le Nickel qui exploite la plupart des mines en Calédonie), anti-fonctionnaires et j'en passe. Nous nous faisons donc passer pour des employés de la SLN, histoire de rigoler un peu...





jeudi 8 mars 2012

Tour de la grande terre - 4ème jour

Nous avons apprécié de ne pas avoir choisi de camper cette nuit-là car la pluie est tombée très fort. La douche est encore froide aussi loin que je m'en souvienne mais le petit-déjeuner délicieux avec fruits frais locaux et confitures maison.

Nous longeons toujours la RPN3 en direction du nord de la grande terre, nous passons à Ouégoa puis au lieu de continuer sur la RPN7 en direction de Koumac, nous optons pour la piste qui traverse la forêt d'Ougne, ne sachant pas vraiment si elle débouche de l'autre côté ou pas.

Nous évoluons à travers une forêt dense et quelque fois même à l'aveuglette, on ne distingue plus la piste. Au fur et à mesure de notre progression, nous ne pouvons nous empêcher d'espérer de ne pas avoir à faire demi-tour et surtout lorsque nous nous retrouvons devant un passage à gué.


Nous ne dirons pas que notre périple était un raccourci, si en terme de kilomètres, nous avons dû y gagner un peu et encore ce n'est même pas sûr, nous avons dû en oublier la notion du temps et c'est dans la joie et le soulagement que nous avons fini par atteindre Boat Pass, l'extrémité de la pointe nord, après une petite pause déjeuner sur la belle plage de Nennon.


La marée est basse, c'est l'idéal pour aller faire une petite balade dans la mangrove de Boat Pass et voir si on trouve les quelques crabes qui font craquer les palétuviers.


A part Bernard l'ermite qui se balade tranquille et des bébés crabes qui essayent de nous faire la peau (des orteils), rien à l'horizon, c'est calme.


Nous profitons du 4x4 pour aller arpenter les pistes dans les hauteurs, aux alentours de Poingam, avec une magnifique vue sur les marais salants de Kô.


Nous arrivons à la tombée de la nuit au Gîte de Golonne, l'endroit est magnifique, une nuit en bungalow nous attend. Mais ça c'était avant de faire la connaissance de Séraphin qui n'a pas de trace de la réservation. Il téléphone devant nous et nous dit que c'est réglé. Nous ???  Pour la grosse histoire, il nous a relogé au Malabou Beach Hôtel, situé à 1 kilomètre de chez lui, dans un bungalow à 12500 francs la nuit en mettant la différence de sa poche. Hallucinant !!


La suite est tout aussi inimaginable, alors que nous prenons notre diner chez Séraphin (il a été convenu de prendre les repas chez lui quand même), qui nous a fait du poisson frais, un groupe de 4 adultes et de 5 enfants débarque pour manger alors que tout le monde est censé être là. En fait, en Calédonie, si vous n'avez pas réservé, confirmé et re-confirmé, vous pouvez passer votre chemin. Ces personnes étaient au gîte depuis quelques jours et y prenaient tous leurs repas. Mais ils avaient oublié de re-confirmer le midi pour le soir. Qu'à cela ne tienne, le temps de faire cuire des pâtes aux enfants et de décongeler du poisson frais et le tour était joué. Mais ce n'est pas tout, la suite au petit-déjeuner...

mercredi 7 mars 2012

Tour de la grande terre - 3ème jour

Après une bonne nuit, une douche, toujours froide et le petit déjeuner, nous réglons la note, qui en aparté nous revient beaucoup moins chère que ce que nous aurions du verser à My, autant dire que le principe du gîte en Calédonie n'est pas aussi économique qu'en métropole.

La destination de ce soir est Pouébo, nous continuons de remonter vers le nord de la Calédonie en longeant la Côte Est, région que j'affectionne particulièrement par sa richesse en paysage.

Sphinx à gauche et poule couveuse à droite
Nous rejoignons Hienghène et ses emblématiques falaises de lindéralique, impressionnants rochers de calcaires noirs célèbres pour leurs silhouettes. Après un passage "obligé" par le point de vue en haut de la colline afin d'y admirer la poule couveuse et le sphinx, c'est par la mer que nous apprécions les falaises depuis le lagon en kayak. Une belle balade depuis la plage du camping du centre de plongée jusqu'à la poule couveuse où nous avons pu admirer le fond marin en P.M.T. (palmes-masque-tuba).


Nous reprenons la route dans l'après-midi, nous ne sommes plus très loin de notre point de chute mais il reste encore deux cascades à trouver ainsi que de la pierre-savon.

Après la traversée de la Ouaïème en bac, la cascade de Tao qui tombe de la montagne sur 200 mètres est visible et accessible depuis la route. Cependant, au pied d'une tribu, nous n'osons franchir les lieux n'étant pas équipé pour faire la coutume (c'est en regardant plus tard dans le guide que j'ai pu lire qu'il suffisait de payer 200 francs à la tribu pour y accéder).


Nos estomacs nous rappellent à l'ordre, surtout celui de Christophe qui a largement dépassé la limite pour le déjeuner, nous poursuivons donc jusqu'au snack qui d'après mes souvenirs se situe plus loin sur le trajet en espérant qu'il soit ouvert et qu'il serve encore. Nous sommes seuls à déguster nos crevettes dans un cadre magnifique, tout va bien. Nous pouvons poursuivre jusqu'à la cascade de Colnett, quelques kilomètres plus loin. Nous marchons 5 minutes afin de rejoindre la plus belle cascade de la côte, la baignade y est autorisée, d'ailleurs nous ne sommes pas seuls. L'eau dévale la roche noire à travers la végétation jusqu'à la mer.


L'eau est fraîche et le temps se couvre comme chaque fin d'après-midi depuis le début de la semaine. Nous ne profiterons pas de la baignade mais chercherons plutôt un moyen pour Christophe, qui a voulu faire son malin en sautant par dessus un rocher, de revenir à son point de départ.


Après cette petite mésaventure, nous continuons de longer la corniche calédonienne afin de rejoindre le relais de Ouané Batch. La route, entièrement goudronnée, n'est pas forcément en bon état partout et emprunte parfois des passages escarpés. D'un côté, la montagne d'où s'écoulent de magnifiques cascades, de l'autre des rivières qui plongent dans la mer, des plages et des cocotiers. A travers la végétation, on distingue des étals en bord de route, c'est là qu'on peut acheter de l'artisanat local et notamment les fameuses sculptures en pierre-savon (pierre claire et tendre qui se travaille facilement). Il faut aussi remarquer la diversité des boites aux lettres, toutes plus originales les unes que les autres, allant du simple tuyau en pvc au four micro-ondes recyclé.

Nous arrivons en fin d'après-midi à Pouébo, ravis de notre petit bungalow en bord de plage. En ce qui concerne cette première expérience du gîte, on dira que la grande tablée de 25 personnes avec d'un côté papi et mamie qui ne se décroche pas un mot et de l'autre des australiens accrocs au tabac pendant le repas, c'est pas vraiment l'idéal. Le menu était cependant très varié et copieux et les chips de manioc excellentes.