mardi 15 novembre 2011

Notre premier visiteur

Nous avons reçu Christophe qui est venu faire un saut en Calédonie entre le 24 octobre et le 9 novembre.

Le 1er jour a été consacrée à une rapide virée dans Nouméa, boucler les dernières réservations, petit tour des baies, aperçu des plages et direction le Ouen Toro afin d'admirer la vue.


Au programme, dès le lendemain, tour de la grande terre sur 6 jours, où nous avons été rejoins par Luc pour le week-end. Après un deuxième lundi relâche, excursion au phare Amédée le 1er novembre, jour férié, avec petite surprise avant le départ, les 3 jours suivant étaient réservés au Sud ensuite nous avons passer le week-end dans les alentours de Voh pour aller voir le fameux coeur dans la mangrove et enfin les trois derniers jours ont été passés sur une des îles loyautés : Lifou.

Mais avant de vous détailler tout ça dans les prochains posts, le dimanche qui a précédé l'arrivée de Christophe, la ville organisait une régate à l'Anse-Vata, réédition depuis de nombreuses années, la régate des touques n'avait pas eu lieu depuis longtemps. Après le succès de celle-ci, nous pensons que l'année prochaine, nous pourrons encore découvrir l'inventivité des participants. Le concept étant que chaque équipe doit imaginer et fabriquer son embarcation qui devra naviguer afin de disputer la meilleure place lors d'une petite course, elle doit donc flotter, supporter le poids de chacun et permettre d'avancer.

jusqu'ici tout va bien
Mais après quelques minutes, par cette matinée particulièrement ventée et la mer un peu mouvementée, certains n'arrivaient plus à faire avancer leur monture et même parfois reculaient. C'était sans compter sur l'ingéniosité des participants qui ont commencé à mettre quelques camarades à l'eau, histoire de pousser.


Qui a dit qu'il devait en rester un dessus ?

lundi 24 octobre 2011

Le Parc des grandes fougères - Farino - Part 2/2

Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, le petit-déjeuner et un dernier coup d'oeil sur son magnifique jardin, nous quittons l'hôtel pour le marché de Farino à quelques minutes de Sarraméa. Nous faisons le plein de safran calédonien, de piments au gingembre, de achards de piment ou de bénitiers, de miel de Niaouli ou d'ananas, de confiture de coco ou d'orange et de citrons confits. En quittant Farino pour la route principale, se tient une marchande où nous avons pris l'habitude d'acheter fruits et légumes avant de rentrer sur Nouméa à chaque fois que nous y passons.


Mais revenons à Farino, la place du marché surplombe la vallée et la vue est magnifique même si le ciel n'est pas très dégagé.


Pour tuer le temps en attendant midi et se rafraîchir de la chaleur qui commence à se faire sentir, nous voici à la recherche d'un point de baignade. C'est en suivant un premier panneau indiquant aire de pique-nique/baignade que nous trouvons un premier endroit déjà occupé par plusieurs véhicules, nous poursuivons notre route au gré de l'inconnue et finissons par trouver le petit frère du Trou Feuillet.

Toujours aussi froide !!!
Vient l'heure du déjeuner, réservation faites chez Mamie Fogliani, la meilleur table d'hôte de la région et pour cause, le cadre vous enchante et les papilles s'excitent.
Salade de citrouille, hum !
L'après-midi digestive est consacré au Parc des grandes fougères qui comme sont nom l'indique recèle de grandes fougères.

Seulement voilà, si nous avions pu déjà croisé cette espèce un peu partout en Calédonie, le Parc est réputé pour sa concentration de grandes fougères. Or, on ne peut pas dire que nous en ayons vu une majorité, au début, il a même fallu plutôt chercher.

Apparemment, ça commence comme ça 
Ca finit par pousser un peu 
Ok, on s'incline, elles sont vraiment grandes
Le parc se décline en plusieurs tracés, selon vos envies et surtout du temps que vous avez, les parcours vont de 1 à plusieurs heures à pied ou en VTT mais attention, à force de marcher la tête en l'air, on en a oublié de regarder les panneaux et si nous étions partis pour le petit tracé, nous nous sommes vite retrouvés sur le grand parcours. Heureusement, nous nous en sommes aperçus à force de chercher la table d'orientation que nous aurions dû croiser à un moment donné et après avoir fait demi-tour, sinon il fallait dormir sur place pour boucler le tour, tout rentrait dans l'ordre.


C'était encore un excellent week-end, nous remercions tout ceux qui ont participé à ce magnifique cadeau, merci pour cette superbe idée. Là-bas le temps s'est arrêté et c'est encore la tête remplie de souvenirs que nous rentrons à Nouméa.







samedi 22 octobre 2011

Week-end Evasion à Sarraméa - Part 1/2

Rappelez-vous, c'était il y a déjà 5 mois... et cela nous paressait pourtant si loin...


Imaginez... au fin fond de la brousse calédonienne... au milieu d'une végétation luxuriante... bercés par le clapotis de la rivière qui coule et le gazouillis des oiseaux... vous êtes arrivés à l'Hôtel Evasion à Sarraméa.


Mais avant cela, vous êtes partis de Nouméa par un beau soleil et avez fait une halte juste avant d'arriver à La Foa, pour aller voir Ouano, réputée pour la beauté de ses plages et le paradis des amoureux de la glisse tout confondus, en s'approchant de la passe de Ouaraï, on trouve les plus grosses vagues qui en font un des meilleurs spot du monde pour les surfeurs et le seul de la Calédonie. Seulement ce n'est plus la saison, de mai à octobre les vagues peuvent atteindre 4 mètres 50, ce jour-là c'était plutôt calme.

Christophe, on t'a trouvé un moyen de locomotion
C'est aussi de la piste qui mène à Ouano Surf Camp que vous pourrez apercevoir un des deux cargos "Ever Prospérity", minéralier qui s'est échoué sur la barrière en 1965 et où on peut aller plonger pour voir l'épave de plus près. Pour la petite histoire, sachez que son jumeau, qui porte le même nom, a le même port d'attache et avait le même commandant de bord coréen, s'est aussi échoué sur la barrière en 1970 à hauteur du phare Amédée, y'en a qui sont pas doué mais qui insiste, détails, photos et google map par le lien suivant : http://www.artificialowl.net/2009/04/story-of-captain-who-wrecked-twice-same.html.

Ever-Prosperity
Après avoir traversé le village de La Foa, vous bifurquez à droite en direction de Farino/Sarraméa. Dès lors la route est un dépaysement, tout est plus verdoyant, vous traversez la tribu de Sarraméa et passez devant les jardins à visiter, devant l'orangeraie, une odeur d'agrume vous chatouille même les narines.


Le charme continue d'opérer dès l'arrivée à l'hôtel, on peut cependant, selon les attentes, être un peu déçus de l'intérieur du bungalow qu'on aurait préféré un peu plus exotico-local.



Les lieux pris en possession et le cadre se prêtant pour une petite balade avant la tombée de la nuit à 18 h 30, c'est en direction de la cuve ou trou Feuillet que les pas nous guide par un petit chemin derrière la propriété. Nous visitons tout d'abord le Domaine du Meranki en face avec sa caferie et son rucher.

Caféiers au milieu des palmiers
Ruches au milieu des palmiers aussi





















Puis, en sortant du domaine, sur la droite, en passant le petit pont sur le creek, juste après l'énorme banian envahi par un bougainvillier géant lui aussi, une inévitable pause avec le mini cheval qui nous fait les yeux doux s'impose, il est si mignoooon.


Nous arrivons enfin au trou, c'est sûr, c'est beau mais l'eau est tout de même encore fraîche à cette saison, après une inspection de la profondeur et un petit plongeon, il est temps de tester le toboggan naturel, attention aux fesses.


 

Quelque peu frustrée par la température de l'eau et après une tentative dans la piscine (qui n'est pas chauffée, donc aussi froide si ce n'est plus), c'est dans un bon bain moussant qu'on peut se consoler.



samedi 8 octobre 2011

Festival Femmes Funk

Chaque année sur la commune du Mont-Dore, à 5 minutes de Nouméa, se tient le Festival Femmes Funk sur 4 jours avec à l'affiche des artistes internationaux, de Nouvelle-Calédonie ou de Papouasie.

Ikson
Pour sa 15ème édition, FFF s'est offert le luxe d'avoir Ben l'Oncle Soul en tête d'affiche pour le concert du samedi soir, l'occasion pour nous encore d'aller voir cette bête de scène, ce n'est pas pour rien qu'il a été révélé scène de l'année 2011 aux Victoires de la musique.




Avec plus d'une heure et demi de pur spectacle, Ben a su transmettre sa "Peace, Love & Soul" attitude à plus de 6.000 personnes. Enorme pour la Calédonie.


samedi 1 octobre 2011

Claquette, raclette et tartiflette

Ce n'est pas parce qu'on vit en Calédonie qu'une petite, voire même une grosse, envie de fromage ne peut pas vous titiller. Et ça l'Auberge du Mont-Koghi l'a bien compris. Niché dans les hauteurs, à 20 minutes de Nouméa, après une route sinueuse bordée de fougères géantes, un chalet propose raclette et tartiflette. Une fois à l'intérieur, nuit noire dehors, on s'y croirait. La cheminée est éteinte mais les appareils à raclette sont branchés et le fromage fond à souhait.

Mais qui se cache derrière le fromage ?
En ce qui concerne la tartiflette, là, on joue à domicile, de peur d'être déçus, car le maître en la matière c'est quand même Luc. Même partant avec un léger handicap, ici les lardons sont vendus déjà cuits, ou précuits, ce qui enlève le petit goût de fumé qu'on aime tant, le résultat n'était pas si mal. Rassurez-vous, on n'en a pas laissé une miette pour autant.


Tout ça pour annoncer qu'ici c'est la fin de l'hiver, ou plutôt de la période fraîche, n'exagérons rien tout de même, mais je tiens à dire quand même qu'il nous est arrivé d'avoir frais, non même froid, n'ayons pas peur des mots, on a pas signé une charte de confidentialité nous interdisant de dire qu'en Calédonie, il se peut qu'on puisse avoir froid. Il est tant pour nous de rechausser nos claquettes et de profiter de l'arrivée des beaux jours.



Petites pensées  à ceux qui entre dans l'hiver, chaussons, mitaines et bonnet quand tu nous tiens....

lundi 19 septembre 2011

Le Musée de la Ville

Ce fût notre dernière visite grâce à notre pass' Nature & Culture car le Musée de l'Histoire Maritime est fermé jusqu'à nouvel ordre. Pour notre 6ème entrée, nous aurons le choix de retourner au Musée de la Ville ou au Parc zoologique et forestier, la deuxième option nous tentant plus.

Si la visite du Musée de la Ville n'a pas été une de nos premières destinations, il n'en est pas moins que nous avons, malgré les réticences du départ, passé un agréable moment dans les locaux de l'ancien Hôtel de Ville qui a abrité auparavant une banque.



Guidé à travers les salles par un audio guide, nous parcourons les époques et l'histoire de Nouméa et de la Nouvelle-Calédonie depuis 1853.


Si l'on sait que la Nouvelle-Calédonie est une terre de bagne, le plus marquant reste la colonisation de ce peuple "indigène". Les tribus ont été délimitées avec restriction de circuler librement, leurs terres volées et les hommes exhibés comme des curiosités, ou comme des bêtes sauvages en laisse ou en cage, lors de l'Exposition universelle de Paris en 1900. A cela, la promesse de retrouver leur identité s'ils se portaient volontaires pour combattre aux côtés de la France lors de la Première Guerre Mondiale mais la plupart ne reverront jamais leur pays et pour les autres, ils retrouveront leur place d'avant, toute illusion envolée. Il faut rappeler que le Code de l'indigénat est resté en vigueur jusqu'à ce que la colonie devienne un territoire d'Outre-mer en 1946.



Mais l'histoire de la Calédonie, c'est aussi le peuple asiatique, comme main d'oeuvre pas chère, que le Gouvernement français a incité à venir pour peupler la colonie en échange de belles promesses de fortune. Malgré la chute économique, beaucoup d'entre eux sont restés sur le territoire pour se faire ensuite déporter pendant la Seconde Guerre Mondiale.


L'arrivée des américains apportent un élan de modernité, le Caillou devient une énorme base pour l'armée américaine dans la bataille du Pacifique. Les marais sont remblayés, la ville s'étend et se construit : bâtiments, aérodromes, routes). Les hommes s'engagent dans Le Bataillon mixte du Pacifique aux côtés des alliés.


Après la guerre, le pays connaît un boom minier (le nickel : or vert) qui enflamme à nouveau l'économie qui durera jusqu'en 1972.



Depuis la revendication indépendantiste se fait sentir, le peuple kanak tente de retrouver sa culture, son identité et sa place à travers des actions pas toujours pacifiste. Le destin commun de la Calédonie est-il vraiment possible ? En 2014, un référendum posera la question de l'indépendance ou du maintien de ce territoire au sein de la République française, en attendant les deux drapeaux flottent côte à côte et la population cohabite.