Cette île, appelée Kunié par ses habitants, a été baptisée par le capitaine James Cook qui, lorsqu'il la découvrit, remarqua ses pins colonnaires. Vous vous souvenez que nous nous étions réservés un petit week-end en amoureux pour nos 10 ans. Réveillés à 4h30, nous embarquons deux heures plus tard sur le Betico 2, catamaran assurant la traversée en 2h30.
Nous passons tout le voyage sur le pont arrière, le jour se lève à peine, il fait bon au soleil, le vent et le sel fouettent nos visages. Nous arrivons par la baie de Kuto, l'endroit est magique et paradisiaque, les mouettes survolent les plaisanciers venus mouiller dans cette eau turquoise.
La navette de l'hôtel nous prend en charge et nous voici en route pour notre bungalow. Nous apprenons que l'île ne fait que 18 kilomètres sur 14. A fur et à mesure que nous progressons, notre chauffeur attire notre attention sur les sites à visiter que nous croisons et notamment les ruines du bagne que nous sommes allés voir dans l'après-midi. Nous arrivons à l'hôtel 10 minutes plus tard où nous réservons les activités pour notre séjour : location d'une voiture pour la journée (il n'y a plus de scooter) et sortie en pirogue à la baie d'Upi avec repas du midi pour le lendemain. L'hôtesse nous tend les clefs du bungalow n° 10, pure hasard ou signe du destin ?
Après avoir pris possession de lieux, nous récupérons les clefs d'une splendide logan et c'est palmes, masques et tubas dans le coffre que nous partons pour la fameuse piscine naturelle, créée par la mer, qui lorsqu'elle se retire, emprisonne l'eau et les poissons dans sa lentille. En passant devant Chez Régis à la baie d'Oro et en traversant un bras de mer puis en suivant un petit sentier dans la forêt, nous débouchons sur le bassin, entouré de rochers et de pins. Pendant 1h30 de P.M. T., nous en prenons plein les yeux tellement il y a de poissons et de coquillages de toutes sortes.
Bénitier |
Nous repartons par la rivière de sable, entre cocotiers et pins colonnaires, avant l'arrivée de la marée haute, qui nous mène à une plage magnifique encore magnifique.
Après le rêve, retour à la réalité : nous rejoignons notre bolide (pour faire le tour de l'île). Direction les ruines du bagne mais avant cela nous passons par Vao, forcément il n'y a qu'une route pour faire le tour de toute façon. Vao est le seul village de l'île, il y rassemble l'essentiel de la population et nous souhaitions nous y rendre pour voir sa fameuse église qu'on peut apercevoir sur toutes les cartes postales. Nous ne la prenons pas en photo ni même le match de cricket disputé par des femmes kanaks en robe mission colorées auquel nous avons assisté, par respect de la coutume et de l'accueil si chaleureux dont les kuniés font preuve. Nous arrivons aux vestiges du bagne. Les ruines sont, pour la plupart, enfouies sous la végétation, seul trône encore debout l'ancien château d'eau encore en service.
Nous achevons cette journée par un retour à l'hôtel et une bonne douche. Nous avons enfin pu déguster le fameux bougna, plat traditionnel à base d'ignames préparé dans des feuilles de bananier. Nous avions le choix entre poulet ou queue de langouste, nous n'avons pas hésité longtemps.
De retour dans notre bungalow après une balade digestive sur la plage, la clef s'est brisée dans la serrure alors que nous étions à l'intérieur. Il n'y avait rien de grave à se retrouver enfermer dedans pour dormir mais nous avions rendez-vous à 7h30 à la réception le lendemain. Ce n'est pas pour passer le seuil de la porte que je me suis retrouvée dans ses bras mais pour me passer par la fenêtre de la chambre haute de plus de 1 mètre 50 afin d'aller avertir le personnel de notre petit souci.
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